JEUNESSE - Le cidre et le
champagne sont prisés par les jeunes…
Les moins de 18 ans ne boivent pas que du chocolat chaud. Un collégien
français sur six et trois lycéens sur cinq reconnaissent en effet avoir déjà
été ivres, selon une étude publiée mardi par le Bulletin
épidémiologique hebdomadaire (BEH).
Effectuée à partir de données fournies par deux enquêtes scolaires
internationales (Espad et HSBC), l'étude montre que les comportements
d'alcoolisation effective, comme les ivresses, se multiplient rapidement
pendant les années de collège et de lycée: alors que 7% des élèves de 6e
admettent avoir déjà été ivres, le taux atteint 69% en terminale.
Fréquence de la consommation en
hausse
L'absorption d'au moins un verre d'alcool au cours du mois précédant
l'enquête progresse, elle aussi, très nettement entre la classe de 4e et celle
de 1re, passant de 39% à 79% des élèves, et se stabilise en terminale.
Marginales jusqu'à la classe de 5e, les ivresses déclarées lors du mois
écoulé progressent rapidement jusqu'à la classe de 1re, passant de 7% à 27% des
élèves.
Quant à l'usage régulier (au moins 10 fois lors du mois précédant
l'enquête), il passe de 3% en 4e à 24% en terminale.
Près de 60% des 6e ont
déjà bu de l’alcool
L'alcool est, selon l'étude, la «substance psychoactive la plus précocement
expérimentée à l'adolescence», souvent dans un cadre familial puisque 59% des
élèves de 6e déclarent avoir déjà bu de l'alcool. La proportion atteint 93% en
terminale.
Les boissons alcoolisées les plus prisées varient en fonction de l'âge: le
cidre et le champagne arrivent en tête chez les collégiens, tandis que les
lycéens mentionnent les bières et les alcools forts, avec un petit bémol chez
les jeunes filles en ce qui concerne la bière.
Ces dernières sont également deux fois moins nombreuses que les garçons à
boire de l'alcool régulièrement, selon l'étude effectuée conjointement par
l'Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), l'Inserm et
l'Inpes.
Selon une autre étude effectuée par l'Inpes et l'OFDT en 2010, le
comportement des jeunes femmes de 18 à 25 ans tend toutefois à se rapprocher de
celui des jeunes hommes du même âge, avec un doublement des ivresses répétées
féminines entre 2005 et 2010.