Comment s'assumer en tant qu'alcoolique abstinent ?
L'alcoolique doit apprendre, comprendre, puis accepter qu'il est atteint d'une maladie progressive et mortelle. Sa dépendance ne guérira pas. La maladie, pour ne pas empirer, exige l'abstinence.
Cette abstinence paraît un repoussoir, tant à l'alcoolique qu'à la société. Or ceci est un préjugé social, et une conviction de drogué enferré dans des habitudes puissantes.
Ne pas boire d'alcool est la seule différence intrinsèque qui distingue l'alcoolique du reste de la société. C'est un changement démesuré à effectuer et, rationnellement, une modification infime. Un détail qui change la donne car il est vital.
Vivre l'abstinence comme une nouvelle vie
Dans un premier temps il faut donc tout mettre en œuvre pour que cette abstinence s'installe, qu'elle s'affermisse, qu'elle dure. Il faudra connaître les situations à risque, et prendre les précautions indispensables pour écarter les tentations, quelle que soit leur vigueur.
On s'efforcera de respecter au départ l'abstinence, stricto sensu l'abstention d'alcool, puis on la considèrera comme une conduite incluant l'abstention, mais s'élargissant à une façon de vivre qui la permette en permanence, et s'ouvre vers une vie de qualité.
Car se contenter de ne pas boire d'alcool, n'est pas tenable, n'est pas une vie, n'a pas de sens. On fera le pari d'une vie nouvelle, d'une nouvelle aventure, arrosée d'eau cette fois. Beaucoup d'alcooliques sont des aventuriers fourvoyés, capables de vivre avec des perspectives nouvelles et assainies.
Le choc difficile avec le regard de la société