Qu'elles consomment dans un climat de honte, de solitude ou de clandestinité, pour faire la fête ou pour oublier un chagrin, que se soit sur une toile cirée ou dans les meilleurs restaurants, les femmes ont pris la funeste habitude de trop boire"
Or, l'alcool n'a toujours pas droit de cité chez les femmes!
« Pour peu que l’on prenne le temps de les écouter, les femmes dépendantes de l’alcool avouent une anxiété latente, une pénible sensation d‘échec, et cette peur constante de ne pas être à la hauteur. Elles ont peur des enfants, peur des parents, peur du mari, peur de la solitude, peur du travail, peur du chômage et peur des dimanches ...
« Peur d ‘avoir peur ! »
Les trois caractéristiques de l’alcoolisme au féminin restent la honte, la solitude et la clandestinité.
Condamnées par la société.
92% de ces femmes boivent en cachette.
46% de ces mêmes femmes refusent d’en parler.
65% des femmes malades de l’alcool sont également dépressives.
46% accusent une dépendance au tabac et aux médicaments.
Beaucoup d’entre elles sont donc à la fois dépendantes de l’alcool, du tabac et des médicaments..
Si autrefois la Gervaise de Zola rassurait toutes celles qui ne lui ressemblaient pas, nous assistons aujourd’hui à une recrudescence de l’alcoolisme dit « mondain » ou « d‘affaires » . Hélas, que l’on boive du champagne, du whisky ou de la bière , les cirrhoses du foie et les atteintes neurologiques restent les mêmes . Dans l’esprit des autres, des gens bien, le jugement reste trop souvent implacable :
L’alcoolisme demeure une maladie honteuse, voire un vice ...
Le jour où les femmes réussiront à aborder leur vrai problème sans se sentir obligées de masquer leur détresse derrière une dépression nerveuse ou un vague mal de vivre , la maladie alcoolique deviendra une maladie à part entière , une maladie qui se soigne .