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jeudi 24 novembre 2011

La prévention de l'alcoolisme dès l'âge tendre


La prévention de l'alcoolisme dès l'âge tendre
Par Marielle Court - le 18/11/2011
Pour être efficaces, les campagnes de prévention doivent commencer dès l'entrée à l'école primaire, estiment des chercheurs français.
Plus on consomme de l'alcool jeune, plus grands sont les risques ultérieurs de dépendance. «Une prévention précoce est donc souhaitable, par exemple dès l'âge de l'entrée à l'école primaire», ont conclu dix chercheurs et cliniciens français dans une étude publiée à l'issue de la journée scientifique de l'Ireb (Institut de recherche scientifique sur les boissons).
Au plan épidémiologique, les études sur la population générale montrent non seulement une relation claire entre précocité des premières consommations d'alcool et dépendance. Elles révèlent aussi des risques accrus d'ivresse régulière et de consommation d'autres substances telles que le tabac et le cannabis. «Ceci est particulièrement important puisque l'âge moyen déclaré des premières consommation d'alcool baisse en moyenne d'un mois par an depuis les années 2000», rappelle l'étude. Il est passé de 12,5 à 11,2 ans pour les garçons et de 12,8 à 11,7 ans pour les filles. Pour autant, les constats actuels montrent que l'âge de la première ivresse n'a pas changé - 14,1 et 14,3 ans.
Les jeunes en danger repérables tôt
«C'est bien de dire qu'il faut de la prévention dès l'école primaire», estime le Professeur Michel Lejoyeux qui préside la Société française d'alcoologie, « mais il faudrait surtout que soit menée une politique globale de santé publique contre l'alcool, qu'elle démarre chez l'enfant et qu'elle soit poursuivie tout au long de la vie». Il ne faudrait pas en effet qu'au prétexte de s'occuper des jeunes enfants, on organise insidieusement une sorte de dédouanement des adultes, estime ce spécialiste de l'addictologie, qui garde ses distances avec l'Ireb, un institut financé par les producteurs d'alcool. Selon lui, un discours scolaire n'a que peu d'effets si l'enfant est par ailleurs confronté à des parents qui boivent.
«L'institut est certes financé par les alcooliers mais son comité scientifique est totalement indépendant et ses membres ne sont pas payés», rétorque l'épidémiologiste Marie Choquet qui préside ce comité. Et si cette grande spécialiste de la santé des adolescents adhère totalement à l'idée que la prévention doit se faire tout au long de la vie, elle insiste sur la petite enfance. «Les jeunes qui ont des difficultés ou qui sont en danger sont identifiables de façon précoce. Et il faut agir tôt», insiste-t-elle. «Il est évident que l'école ne peut pas tout mais elle a un rôle, c'est une question de complémentarité».
L'alcoolisation précoce a un impact sur le cerveau «qui n'arrive pas à maturité avant l'âge de 20 ans», rappelle encore Marie Choquet. «La neuro-imagerie montre un effet direct de la précocité de la consommation sur le cerveau et donc des fonctions cognitives», précise de son côté l'étude. Quand à l'exposition prénatale à l’alcool (syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF),  «elle est la première cause de retard mental en France». Une enquête menée par Michel Lejoyeux montre également que «10 % des personnes qui sont examinées aux urgences sont des alcoolo-dépendants». Un véritable scandale à ses yeux au regard de la très grande tolérance

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La drogue qui fait peur, c'est toujours celle de l'étranger. On s'inquiète du cannabis ou de l'héroïne, on oublie les ravages que peut faire l'alcool. Pour les jeunes de tous milieux, c'est de la défonce à pas cher. L’alcoolisme n’est pas une maladie solitaire. Notre société tolère mal l’alcoolémie de la femme. Il en résulte un sentiment de culpabilité très fort qui amène l’isolement ou l’exclusion de la femme dans son milieu familial social et professionnel. Quand une personne sombre, c’est tout l’entourage qui plonge avec elle.

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