hospitalisation dûe à l'alcool

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mercredi 2 novembre 2011

Nouveau mode d'alcoolisation?


L'alcoolorexie : manger moins pour être ivre plus vite
Par Pauline Fréour - le 21/10/2011
Une part non négligeable des jeunes femmes se priveraient de manger avant de sortir pour éviter de grossir et augmenter les effets de l'alcool. Un comportement qui n'est pas sans risques à long terme.
On connaissait l'anorexie, et le binge drinking (consommation d'une grande quantité d'alcool en très peu de temps). A ces comportements inquiétants en progression chez les jeunes viendrait s'ajouter «l'alcoolorexie», selon une étude réalisée par l'école du travail social de l'Université du Missouri. Le principe : se priver de manger avant une soirée arrosée pour limiter les calories ingérées, ressentir l'effet d'ivresse dès les premiers verres et dépenser moins d'argent en boissons.
Ce comportement pourrait concerner jusqu'à 16% des jeunes adultes, si l'on s'appuie sur un sondage en ligne réalisé auprès d'un millier d'étudiants en psychologie par l'équipe de Victoria Osborne, professeur en santé publique à l'Université du Missouri. Les femmes étaient trois fois plus nombreuses à faire part de ce comportement que les hommes, selon ces travaux présentés à plusieurs conférences mais non encore publiés.
Altération cérébrale à long terme
Pour le professeur Michel Reynaud, chef du département psychiatrie et addictologie à l'hôpital Paul Brousse de Paris, ces résultats sont «assez logiques». «On sait déjà que les anorexiques et les boulimiques souffrent souvent de problèmes d'alcool», rappelle-t-il. Toutefois, l'anorexie   (L’anorexie mentale est une pathologie psychiatrique s’intégrant au sein des troubles des conduites alimentaires (TCA), appellation due à H. Huchard en 1883.Elle se caractérise par un refus de l’alimentation, souvent méthodique, postérieur à un conflit psychique. C’est une maladie grave en raison de l’affaiblissement du corps consécutif à la dénutrition (infections, œdème cérébral, atteinte cardiaque) et à la sensibilité accrue aux médicaments. La mortalité reste de 5% à 10 ans) reste une pathologie rare» et ne concerne probablement pas toutes les jeunes femmes de l'étude, estime-t-il. L'étude américaine confirme néanmoins un phénomène mis en avant par l'Observatoire français des drogues et toxicomanies : c'est chez les jeunes femmes que la consommation aiguë d'alcool, aussi appelée binge-drinking ou biture express, a le plus augmenté entre 2005 et 2010.
Or, ce comportement n'est pas sans conséquences sur la santé à long terme. «Des études appuyées sur l'imagerie médicale ont montré que la consommation aiguë d'alcool abîme fortement le cerveau. Si, en plus, on est à jeun, le cerveau, en hypoglycémie, est encore plus vulnérable et les comas sont plus graves», explique le Pr Raynaud. Le risque est encore plus vrai pour les femmes, qui assimilent l'alcool moins bien que les hommes. «Elles risquent une altération cérébrale : difficulté à se concentrer, à réfléchir, pertes de mémoire…», prévient le Pr Raynaud. Impossible selon lui en revanche de dire à ce stade si le binge drinking peut favoriser l'anorexie. Selon Victoria Osborne, les jeunes femmes associant régulièrement alcool et ventre vide sont également plus susceptibles d'avoir des relations sexuelles à risques, de se droguer ou de contracter une maladie chronique.
Une pratique d'autant plus dangereuse que les conséquences sur les femmes, principales adeptes de ce dangereux régime sont plus virulentes. Elles possèdent, en effet, plus de tissu adipeux et moins d'eau dans leur organisme que la gent masculine, ce qui entraîne une moins bonne élimination. De même, l'enzyme nécessaire à la métabolisation de l'alcool est en quantité plus faible chez les dames. 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je trouve cet article très intéressant. Merci à vous tous pour la veille documentaire extraordinaire et fine que vous faites. Mag

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La drogue qui fait peur, c'est toujours celle de l'étranger. On s'inquiète du cannabis ou de l'héroïne, on oublie les ravages que peut faire l'alcool. Pour les jeunes de tous milieux, c'est de la défonce à pas cher. L’alcoolisme n’est pas une maladie solitaire. Notre société tolère mal l’alcoolémie de la femme. Il en résulte un sentiment de culpabilité très fort qui amène l’isolement ou l’exclusion de la femme dans son milieu familial social et professionnel. Quand une personne sombre, c’est tout l’entourage qui plonge avec elle.

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