hospitalisation dûe à l'alcool

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jeudi 11 avril 2013

Alcool : la cote d'alerte est dépassée



INFO E1 - Les hospitalisations dues à l'alcool et à l'ivresse ont bondi de 30% en trois ans.
Le chiffre. Comas éthyliques, hépatites, cirrhoses ou encore troubles psychiques dus à l'addiction. L'alcool conduit de plus en plus de Français à l'hôpital : 400.000 en un an, soit un bond de 30 % en trois ans. Ce chiffre, alarmant, est celui d'un rapport de la Société française d'alcoologie qu'Europe 1 dévoile vendredi en exclusivité. Au total, les hospitalisations liées à l'alcool sont deux fois plus nombreuses que celles causées par le diabète ou les maladies cardiovasculaires.
Plus de jeunes et de femmes. Pire, les séjours courts de moins de deux jours, qui concernent généralement des personnes qui ne sont pas encore alcooliques mais qui sont en train de basculer, ont même progressé de 80 % en trois ans. Et ce sont de plus en plus souvent des jeunes et de femmes. "On voit de plus en plus de jeunes qui se présentent aux urgences très fortement alcoolisés, qui vont rester 24 heures, parfois deux jours, pour dégriser. On les trouve aussi dans les services de réanimation", constate le Dr Damien Labarrière, médecin gastro-entérologue au CHR d'Orléans au micro d'Europe 1. "On voit également des jeunes avec des conséquences déjà très graves sur la santé, au niveau du pancréas ou foie. Des cirrhoses qu'on ne voyait pas à l'âge de 25 ans, mais beaucoup plus tard."
Or, "les consommations précoces induisent beaucoup plus de dépendance", souligne le Professeur Michel Reynaud, addictologue à l'hôpital de Villejuif et co-auteur de cette enquête. Il regrette que "le fait d'être ivre mort dans une soirée est banal" :"les cuites deviennent un titre de gloire pour un grand nombre, y compris, et c'est particulièrement inquiétant, chez les jeunes femmes."
Des professionnels de la santé ont lancé un cri d'alarme sur la consommation excessive d'alcool.
Pour les médecins spécialisés en addictologie, l'alcool est devenu comme une drogue douce. Le "binge-drinking", fait de boire jusqu'à l'ivresse, est presque devenue une habitude chez les jeunes. "Les derniers chiffres des enquêtes disponibles montrent que 25% des jeunes de 17 ans ont des ivresses répétées soit au moins trois au cours de l'année, alors qu'ils n'étaient que 19% en 2003", explique le Dr Philippe Batel, chef du service d'addictologie à l'hôpital Beaujon de Clichy, dans les colonnes du quotidien. "Dans ma consultation d'addictologie à l'alcool, nous prenons en charge maintenant 5% de patients alcoolodépendants âgés de moins de 25 ans" poursuit-il.

Surtout le week-end

"À l'âge de 17 ans, la plupart des consommations d'alcool ont lieu le week-end, avec des amis. Les consommations solitaires ou en semaine s'avèrent plutôt rares", selon une étude de l'Institut national de la prévention et d'éducation à la santé (INPES). L'établissement public souligne également de nombreuses disparités régionales.
Selon l'établissement public, la consommation régulière d’alcool est plus répandue dans les régions du littoral  atlantique et du centre que dans les autres régions. "Ainsi, alors que la moyenne nationale s’établit à 13 %, les Pays de Loire affichent le taux le plus élevé avec 20 %, suivis par les Charentes (17 %), le Limousin et l’Auvergne (16 %) et enfin la Bretagne, l’Aquitaine et Rhône-Alpes (15 %)" précise un communiqué.
Raison de cette dérive ? Les associations de lutte contre l'alcoolisme pointent du doigt Internet où les alcooliers sont autorisés à faire de la publicité. Une opération de séduction ciblerait même les jeunes, s'indignent les association dans le Parisien. Une analyse partagée par les professionnels de la santé.
Un constat qui confirme celui dressé il y a quelques jours par l'Institut Gustave-Roussy (Villejuif). La consommation d'alcool aurait provoqué la mort de 49 000 personnes en France en 2009. Soit 9 % de l'ensemble des décès. De plus, les auteurs de l'étude précisaient que la fraction des décès attribuables à l'alcool était plus importante chez les personnes jeunes et d'âge moyen (22% des décès chez les 15-34 ans et 18% chez les 35-64 ans) que chez les plus âgés (7% chez les 65 ans et plus). Conclusion: 1 décès sur 5 chez les jeunes est lié à l'alcool. 

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L'alcool, cet ennemi destructeur

La drogue qui fait peur, c'est toujours celle de l'étranger. On s'inquiète du cannabis ou de l'héroïne, on oublie les ravages que peut faire l'alcool. Pour les jeunes de tous milieux, c'est de la défonce à pas cher. L’alcoolisme n’est pas une maladie solitaire. Notre société tolère mal l’alcoolémie de la femme. Il en résulte un sentiment de culpabilité très fort qui amène l’isolement ou l’exclusion de la femme dans son milieu familial social et professionnel. Quand une personne sombre, c’est tout l’entourage qui plonge avec elle.

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