Agglo : le niveau de délinquance évolue
peu
Sur
dix ans, les chiffres de la délinquance sont stables sur le territoire de
Lannion-
Trégor agglomération. Deux tiers des infractions sont commises dans la
ville-centre.
Étude
Les
chiffres que nous publions, ici, proviennent de l'étude réalisée par le cabinet
Aress à la demande de la sous-préfecture et de Lannion-Trégor agglomération
(LTA) dans le cadre de la préparation du contrat local de sécurité (2013-2015)
signé, en février dernier. Contrat qui prévoit de mettre en oeuvre une «
stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance » portée
par l'État, le département et l'agglomération (lire notre édition du 15
février).
Les
plus agitées
C'est
à Lannion (20 000 habitants) qu'on enregistre le plus fort taux de délinquance
avec 1 083 faits constatés, hors délits routiers (992 par la police, 91 par la
gendarmerie) soit une moyenne de 64 délits pour 1 000 habitants (moyenne
nationale : 56/00). Un chiffre qui la place au 35e rang des villes
françaises de moins de 25 000 habitants, derrière Dinan (81,3/00) et au même
niveau que Morlaix (67/00). À titre de comparaison, ce chiffre moyen des délits
atteint 166,5/00 à Saint-Denis, 114/00 à Marseille et Nice et culmine à 348/00
à Chessy en Seine-et-Marne. Sur le territoire de LTA, Trébeurden vient ensuite
en seconde position (34/00), devant Trégastel (32/00), Plestin-les-Grèves
(23/00) et Trévou-Tréguignec (23/00).
Les
plus tranquilles
Plouzélambre
(220 habitants) peut être considérée comme la commune la plus tranquille de
l'agglomération. Depuis dix ans, on n'y enregistre en effet en moyenne qu'un
seul fait de délinquance par an. Certaines années, aucun délit n'y a même été
relevé. Les communes qui la suivent au hit-parade de la tranquillité sont
toutes dans le canton de Plestin-les-Grèves : Tréduder (2), Plufur (4), Trémel
(5) et Saint-Michel-en-Grève (9).
64
% des délits à Lannion
La
ville centre de l'agglomération concentre 64 % des crimes et délits commis sur
le territoire de LTA. Le chiffre des crimes y est faible (4 vols à main armée
en cinq ans), sauf en 2012 où deux incendies volontaires sont à l'origine de la
mort de six personnes. La délinquance dite de proximité (vols avec effraction,
vols de véhicules, dégradations, etc.) représente 40 % des faits enregistrés
par la police. Les infractions liées aux stupéfiants représentent environ 6 %
des délits.
Alcoolisation
excessive
D'après
l'étude, la délinquance à Lannion relève souvent d'une « alcoolisation
excessive qui détermine 60 à 70 % des faits de passage à l'acte » mais
aussi « de l'usage et du trafic de cannabis ». Elle relève « beaucoup
de vols simples, des faits de violences et de tapages nocturnes, en particulier
sur les quartiers d'habitat social, un problème récurrent d'ordre public
associé à la forte population d'étudiants qui, pour partie, s'alcoolise en
soirée, en particulier le jeudi soir, un problème récurrent de retours de
boîtes de nuit avec leurs lots de dégradations diverses et d'insécurité
routière ». Elle observe aussi un « petit nombre d'auteurs mis en cause
très régulièrement ».
Peu
de violence
Reste que, toujours
selon cette étude, le territoire bénéficie d'un « caractère privilégié » car
on y relève « peu de vols avec violences (au global une dizaine par an),
très peu de violences scolaires malgré la taille importante de certains
établissements, très peu de violences urbaines, très peu de bandes de
délinquants et peu de phénomènes saisonniers sur la ville (quelques jeunes en
errance) ».
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