hospitalisation dûe à l'alcool

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mercredi 13 mars 2013

Un nouveau médicament contre l'envie de boire




Le Selincro agit sur les récepteurs cérébraux pour réfréner l'envie de boire.
Le nombre d’Européens souffrant d’une dépendance à l’alcool est estimé à 14 millions, et seulement 8% d’entre eux se soigneraient. Un médicament pour lutter contre l'envie de boire vient d’être agréé par l’Agence européenne des médicaments. Ce traitement, conçu par le finlandais Biotie Therapies, est produit à partir d’une molécule nommée nalméfène. Il agit sur les récepteurs cérébraux. Lundbeck annonce une réduction de la consommation d’alcool de 60% en moyenne sur six mois de traitement. Le docteur Philippe Batel, responsable du service de traitement ambulatoire des maladies addictives à l'hôpital Beaujon de Clichy, nous en dit plus sur ce médicament.

Francetv info : Il existe déjà des traitements contre la dépendance à l’alcool, en quoi le Selincro est-il différent ?
Philippe Batel : Premièrement, il vise à la réduction de la consommation, et non à l’abstinence. Il s’agit d’accompagner le patient dans des objectifs de soin. C’est nouveau pour un traitement. Ensuite, le mode d’administration est tout à fait particulier. Il s’agit d’une méthode "à la demande", c’est-à-dire que le médicament n’est pas avalé de manière quotidienne, mais quand la personne le décide. Grâce à un accompagnement, le patient va apprendre à anticiper les situations d’alcoolisation excessive pour prendre le médicament en amont, environ deux heures avant la prise d’alcool.

Quels sont les patients visés par ce traitement ?
Si on suit les essais cliniques, ce sont les personnes concernées par une dépendance faible ou moyenne et qui ne sont pas prêtes pour l’abstinence. Sont donc exclus les patients qui souffrent d’une dépendance sévère ou qui présentent des troubles psychiatriques. Mais, personnellement, je vais le proposer à tous mes patients, même les plus touchés, à partir du moment où ils ne se trouvent pas dans un projet d’abstinence.
Avez-vous des réserves concernant la mise sur le marché de ce médicament ?
Oui, les essais cliniques n’ont duré que six mois. J’aurais aimé une étude sur un temps plus long. On ne sait pas ce qui se passe pour les patients à la fin de ce traitement semestriel. Ensuite, même si je trouve séduisant de constater une baisse de la consommation d’alcool grâce au médicament, j’attends de voir le réel bénéfice sur la santé des patients (dans le traitement des maladies du foie, notamment). Mais je pense qu'il est fort probable qu'ils parviennent à démontrer le bénéfice.
Quels sont les possibles effets secondaires ?
Pour certains patients, il y a quelques nausées et des sensations de fatigue au début du traitement, pendant trois, quatre jours. Mais les essais cliniques ont montré que la majorité des personnes continuaient malgré tout à prendre le médicament.
Propos recueillis par Clément Parrot

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La drogue qui fait peur, c'est toujours celle de l'étranger. On s'inquiète du cannabis ou de l'héroïne, on oublie les ravages que peut faire l'alcool. Pour les jeunes de tous milieux, c'est de la défonce à pas cher. L’alcoolisme n’est pas une maladie solitaire. Notre société tolère mal l’alcoolémie de la femme. Il en résulte un sentiment de culpabilité très fort qui amène l’isolement ou l’exclusion de la femme dans son milieu familial social et professionnel. Quand une personne sombre, c’est tout l’entourage qui plonge avec elle.

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