hospitalisation dûe à l'alcool

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mercredi 7 mars 2012

Traitement de l'Abstinence


Quels médicaments pour lutter contre l’alcool ?



Des traitements pas suffisamment efficaces
Le traitement de la dépendance repose sur une psychothérapie, une modification des liens environnementaux et sociaux et des médicaments. Actuellement les objectifs consistent à atteindre idéalement une abstinence totale et à vie sinon, le retour à une consommation contrôlée. Malheureusement un faible nombre de patients est en recherche de traitement.
Les médicaments sont peu nombreux et d’une efficacité indéniable mais globalement modeste. Après traitement, seulement un tiers des patients reste abstinent à un an et 10 à 20% au bout de 4 ans. Les médicaments agissent au niveau du cerveau en compensant certaines perturbations induites par l'alcool. L’acamprosate(Aotal) et la naltrexone(Revia) refrènent l'envie de boire et sont une aide au maintien de l'abstinence. Enfin, le disulfirame(Esperal) agit sur le principe de dissuasion. La consommation d’alcool provoque des réactions désagréables.
De façon générale, l’addiction à l’alcool est une maladie chronique et hautement récidivante qui nécessite un suivi à vie par un addictologue ou un psychologue.
L’alcoolisme s’accompagne souvent de troubles neuropsychiatriques tels que l’anxiété, la dépression, des troubles de l’humeur ou de la personnalité (15 à 30 % des cas pour la dépression et l’anxiété) . Cette association crée une difficulté majeure pour traiter les patients et constitue un mauvais pronostic de réponse au traitement. D’où l’importance de coordonner les soins entre addictologie et psychiatrie.
Un traitement médicamenteux peut-il suffire à guérir la dépendance ?
Le traitement de la dépendance alcoolique n’est pas obligatoirement médicamenteux mais quand il est prescrit, il doit être associé à des changements environnementaux et sociaux.

Quels sont les médicaments aujourd’hui disponibles ?
Les médicaments disponibles sont peu nombreux et d’une efficacité peu satisfaisante. L’Agence européenne du médicament incite à la recherche de nouvelles molécules visant l’abstinence totale mais également une réduction significative de la consommation sans sevrage préalable.
Les médicaments commercialisés en France
Espera (disulfirame) : agit sur le principe de dissuasion. La consommation d’alcool provoque des réactions désagréables. Les avis sont contrastés sur ce produit même si les études montrent un taux de succès de 56 % (contre 39 % chez les témoins sous placebo).
Aotal® (acamprosate) : n’est efficace que dans la recherche d’abstinence (à 12 mois, succès 27 % contre 13 % sous placebo).
ReVia® (naltrexone) : n’est pas efficace pour la recherche d’abstinence mais est intéressant pour éviter les dérapages vers des consommations à risque (> 3 verres).
Quels sont les molécules en cours d’études cliniques ?
Naltrexone longue durée (Vivitrol®) : administration par injection mensuelle ; ne sera pas commercialisé en France.
Nalmefene : vise les personnes dépendantes qui ne souhaitent pas être abstinentes.
Topiramate (Epitomax®) est un anti-épileptique à l’étude pour évaluer son intérêt dans la réduction de la consommation.
Ondansetron (Zophren®) vise l’alcoolo-dépendance à début précoce avant l’âge de 25 ans.
Le Baclofène en questions
Cette molécule a été mise sur le marché en 1974 pour traiter les contractures musculaires d’origine neurologique à des doses de 30 à 75 mg par jour. Dans l’alcoolisme, des études parues à partir des années 90 montrent des résultats contrastés sur l’alcoolodépendance. Mais un ouvrage paru en 2008 "Le dernier verre" fait grand bruit et remet cette molécule sur le devant de la scène. Son auteur, Olivier Ameisen y fait part de son expérience personnelle de rémission grâce à la prise quotidienne d’une dose massive de baclofène (>200 mg / jour). A ce jour, les études cliniques publiées sont de courte durée (4 à 12 semaines) avec peu de patients et n’ont évalué qu’une posologie de 30 mg par jour. Il n’est donc pas possible de statuer sur l’efficacité de ce médicament. Un essai clinique coordonné par le Pr Michel Detilleux est en projet en France pour tester cette molécule versus placebo à la dose de 90 mg/j, soit bien en deçà des doses recommandées par Olivier Ameisen, suspectées par ailleurs d’effets indésirables importants.

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La drogue qui fait peur, c'est toujours celle de l'étranger. On s'inquiète du cannabis ou de l'héroïne, on oublie les ravages que peut faire l'alcool. Pour les jeunes de tous milieux, c'est de la défonce à pas cher. L’alcoolisme n’est pas une maladie solitaire. Notre société tolère mal l’alcoolémie de la femme. Il en résulte un sentiment de culpabilité très fort qui amène l’isolement ou l’exclusion de la femme dans son milieu familial social et professionnel. Quand une personne sombre, c’est tout l’entourage qui plonge avec elle.

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«La seule limite à notre épanouissement de demain sera nos doutes d’aujourd’hui.»

(Franklin ROOSEVELT)