hospitalisation dûe à l'alcool

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mardi 1 mars 2011

« Drogue du viol»


Soupçons de viols et gueules de bois

Alcoolisation excessive, drogue « du viol »... les filles pensant avoir été victimes d'agressions sexuelles après une soirée arrosée sont nombreuses et les enquêtes difficiles. / Photo : Marc Ollivier

De plus en plus nombreuses, des jeunes femmes se réveillent la mémoire effacée, après une soirée trop arrosée. Elles craignent d'avoir été abusées. Pour la police, c'est souvent une enquête impossible.
« Elles déposent plainte pour viol, désemparées par l'amnésie qui les prive du souvenir de leur nuit. Elles sont persuadées d'avoir été droguées. » Depuis trois ans environ, Rodolphe Lebeaupin, qui dirige la brigade des moeurs à la Sûreté de Nantes, est confronté à ce problème plusieurs fois par mois. À Rennes, le nombre de viols et d'agressions sexuelles a augmenté de 47 % au premier trimestre 2010.
Scénario type ? Après une nuit festive, une jeune fille se réveille dans le lit d'un homme ou dans le sien, sans savoir comment elle est arrivée là. Parfois, elle trouve un préservatif dans la pièce. « On retrouve aussi des filles dans un hall, à moitié déshabillées. Quand ce n'est pas le videur d'une discothèque qui les découvre dans les toilettes. »
Ont-elles vraiment dit « non » ?
Agression ? « Drogue du viol » ? Faut-il conseiller aux étudiantes en virée de surveiller leur verre comme du lait sur le feu ? Sourire gêné de l'enquêteur nantais : « C'est compliqué parce que le GHB reste peu de temps dans l'organisme.  Le GHB, acide gamma-hydrox butyrique, est un psychotrope qui, comme l'alcool, provoque une désinhibition. Il entraîne aussi un état hypnotique et des troubles de mémoire.On trouve le GHB  en liquide, en poudre, en capsules ou en granulés à dissoudre dans l’eau. Dissout  dans un verre de boisson alcoolisée, il n’a ni odeur ni saveur (à peine un léger goût salé et savonneux). 

Surtout, à chaque fois, les victimes ont bu. Beaucoup », ajoute le policier. Le vrai problème, c'est l'alcoolisation des filles. Anne-Sophie Coutin accueille ces patientes déboussolées aux urgences gynécologiques du CHU de Nantes : « Elles assurent d'abord qu'elles n'ont presque rien pris, puis avouent huit shooters(petits verres) de vodka...>>
Comme les victimes - conscientes - de viol, elles sont souvent très traumatisées. « Mais le plus dur est de ne pas savoir ce qui s'est passé. Elles pensent qu'elles n'ont pas formellement accepté un rapport sexuel, mais ne savent pas si elles s'y sont opposées. Ni même, parfois, s'il a seulement eu lieu. »
Un problème de santé publique
Que leur est-il arrivé ? « C'est la perte de contrôle qu'elles ne supportent pas, l'image de déchéance qui leur est renvoyée. Ce n'est pas la peur du sida ou d'une grossesse>>
 L'ivresse est rarement perçue comme une conduite à risque. Ce comportement, qui prend des proportions inquiétantes, touche tous les milieux sociaux. La brigade des mœurs est face à une mission impossible. Comment enquêter lorsque la victime ne se souvient de rien ? Rodolphe Lebeaupin : « Il nous faut reconstituer le fil de sa nuit, retrouver des témoins, les gens qu'elle a croisés. »
Le présumé violeur, s'il est identifié, peut se retrouver en garde à vue. À sa grande surprise, s'il a sincèrement pensé que sa partenaire était consentante. Parfois, c'est plus compliqué. « Ces jeunes filles sont des proies faciles pour les prédateurs sexuels qui les ciblent et, plus largement, pour toute personne mal intentionnée », commente un officier de police rennais.
La question du consentement est essentielle. Le Code pénal définit le viol comme une pénétration sexuelle commise par violence, contrainte, menace ou surprise. L'auteur est plus sévèrement condamné lorsque la victime est vulnérable, souffrant d'une déficience physique ou psychique, comme peut l'être quelqu'un en état d'ivresse.
Gueules de bois et soupçons de viols : on est face à un vrai « problème de santé publique », constatent médecins et policiers, bien démunis.
Agnès CLERMONT et Samuel NOHRA.

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La drogue qui fait peur, c'est toujours celle de l'étranger. On s'inquiète du cannabis ou de l'héroïne, on oublie les ravages que peut faire l'alcool. Pour les jeunes de tous milieux, c'est de la défonce à pas cher. L’alcoolisme n’est pas une maladie solitaire. Notre société tolère mal l’alcoolémie de la femme. Il en résulte un sentiment de culpabilité très fort qui amène l’isolement ou l’exclusion de la femme dans son milieu familial social et professionnel. Quand une personne sombre, c’est tout l’entourage qui plonge avec elle.

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